Monday, January 31, 2011

Blog 2010 en francais





LUCY III, CANADA LOOP 2010



29 juin 2010 French Bay, Clayton, New York

Après notre ravitaillement en essence, à 10 H 45 nous larguons les amarres et commençons la traversée des Milles Iles en direction du lac ONTARIO. Nous amis canadiens nous ont dit de nous méfier de ce lac qui peut être très dur par fort vent d'Ouest, et aujourd’hui, la météo nous propose un gros vent d’ Ouest. L’eau est turbulent et le soleil radieux. Nous croiserons un cargo de commerce qui va sur TORONTO. A 5H, nous sommes à notre destination obligée avec notre arrivée en territoire canadien, une marina homologuée par les douanes afin de faire notre entrée officielle, la marina municipale de Gananoque, Ontario après une belle traversée. Nous mettons le pavillon de courtoisie canadien accompagné du pavillon jaune, qui signifie que nous demandons la visite des autorités pour faire notre entrée officielle dans le pays.
Une demi heure plus tard, nous trouvons un quai libre à Mermaid Island dans une petite baie sur la rive nord pour être abrité de ce vent d'Ouest prévu pour continuer cette nuit. Nous sommes proches d'autres bateaux canadiens et bien protégé par un petit cap. Sara et Stéphanie font une heure de natation près du bateau. Après le souper, nous allons visiter la petite ile. Nous allons nous coucher en espérant que le vent ne va pas forcer. Heureusement, il retombera rapidement et nous passerons une nuit calme.











30 juin Mermaid Island, Parks Canada, 2010

Ce matin, nous partons peu avant 8H. Nous devons emprunter un petit canal au nord des Milles Iles qui nous fait économiser une cinquantaine de milles nautiques car nous n’avons pas à contourner une grande ile. Arrivé à Collins Bay dans la ville de Kingston, dans la marina, je me suis arrêté afin d’admirer une petite famille de cygnes sauvages qui passaient tranquillement les algues laminaires. Le couple d’adultes était accompagné de trois canetons, tous d’un blanc immaculé et pas inquiets de notre présence.

Nous sommes accueillis par le dockmaster très chaleureusement. Nous nous installons donc à la meilleure place dans la marina suivant le vent dominant ces jours ci. Je sort les vélos du bateau afin de nous promener dans la ville. Nous ferons une reconnaissance des alentours dans l’après midi. Nous retrouvons des belles maisons à proximité mais les commerces sont en centre ville, a quelques kilomètres. Nos amis des États Unis, Jay et Joan Gehrig (ainsi que leurs trois chiens Labradors) sur leur bateau Windsong arrivent dans l'après midi. De retour, nous rencontrons des canadiens d’ici d’une amabilité exemplaire qui nous invite à une soirée de chants dans la marina. Cela fut très sympathique et les chanteurs ont même chanté une chanson des matelots américains du Lucy III et du catamaran Windsong.



1 juillet 2010 Collins Bay, Kingston, Ontario

Après le petit déjeuner, nous partons vers 8H larguer les amarres.
Nous partons à 10H de la marina avec nos amis de Windsong en direction de notre première écluse sur le TRENT SEVERN CANAL, nous en avons 45 à franchir dont deux ascenseurs à bateaux et un « rail way » sur les 387 kms du parcours. Nous avons un bon vent et Lucy III avance très bien avec le grand génois. Nous arrivons devant le petit port de Deseronto. Nous avons jeté l’ancre à l’endroit choisi pour y passer notre nuit a regarder le feu d’artifice de Canada Day. Les gens d’ici sont simples mais sympathiques. Nous rencontrons même des Mohawks qui s’installe dans le parc pour voir le spectacle. Nous rentrons tous souper dans nos maisons flottantes respectives. Le soir, nous assistons au tir d’un beau feu d’artifice qui dura près d’une demi-heure, formidable pour ce petit village.











2 juillet 2010 Deseronto, Ontario

Après un petit déjeuner pris tranquillement sur la terrasse de Lucy III, à 9H nous levons l’ancre et glissons doucement vers la base militaire de Trenton. A 13H, nous passons devant la plus grande base militaire du Canada. Nous pensions nous y arrêter pour utiliser leur grue pour descendre nos deux mats. Nous commençons à leur parler au téléphone. Le responsable de la marina militaire vient à notre aide mais il nous informent que nous ne pouvons pas entrer dans le port à cause d’une fuite d’huile dans le port. Cela ressemble un peu à une catastrophe pour nous, car il n’y a pas de marina avec grue depuis Kingston et rebrousser chemin n’est jamais agréable. Nous négocions fermement que j’avais confirmé cette possibilité de grue avec un officier Canadien nommé _____ il y a deux mois, ce qui semble les attendrir. Ils prennent notre cas en main et après quelques minutes au téléphone nous rentrons dans le port. Je téléphone a Windsong pour leur donner des consignes sur le quai et pour les accueillir. Deux heures plus tard, nous avançons vers la grue pour démâter Lucy III avec le grand aide de Sara et Stéphanie ainsi que notre ami Jay.


Le lendemain Sue arrive à Toronto et nous allons la chercher en voiture. Elle arrive vers 15H en provenance de Boston. Nous allons visiter la ville de Toronto, ainsi que l'Université en voiture, soupons ensemble au restaurant chinois jouxtant la grande marina ou sont les Tall Ships, et passons une très agréable soirée.





3 juillet 2010 Trenton, Ontario

Nous prenons notre déjeuner au petit matin ensoleillé à la base militaire et reprenons notre route maritime vers 10H après avoir chaleureusement remercié nos hôtes.



Nous avons été prévenu que l’arrivé à la première écluse n’était pas une sinécure.
Nous sommes à midi au pied des écluses et passé le moment de manœuvrer pour accoster le quai d’attente qu’un préposé de « Parcs Canada » vient à notre rencontre et nous demande de lâcher le mur et de nous mettre en position au quai bien avant l’entrée de l’écluse. En faisant marche arrière je perd contrôle a cause d’un câble d’acier qui vient de céder. Nous arrivons quand même au quai et je fais les réparations nécessaire.

Cette première écluse est franchie sans problème et lorsque vers 5H nous nous arrêterons au quai avant l’écluse de PERCY REACH, nous en aurons escaladé sept.

Nous instaurons un nouveau rythme au voyage car nous avons décidé de nous arrêter où que nous soyons pour le déjeuner. Aujourd’hui, ce sera au mur de la sixième écluse après l’avoir franchie. Il fait un temps splendide et très chaud. Nous souperons également sur la terrasse ce soir.
Les écluses fonctionnent de 8H 30 le matin jusqu’à 4H 30 de l’après midi en semaine. Il est possible de rester stationné la nuit au mur d’une écluse. Nous sommes dans un environnement champêtre, très calme et beau. Nous sommes entourés d’oies avec leurs progénitures et de canards sauvages. Cette première nuit sera d’un calme absolue et c’est le soleil qui nous réveillera le matin.











4 juillet 2010 Trent-severn Waterway, Ontario

Vers 8H, nous nous positionnons sur « le quai à la ligne bleu » pour signifier aux éclusiers que nous voulons monter.
Ceux-ci nous ouvrent les portes vers 9H 10 et nous passons sans question.
Nous naviguons dans des endroits magnifiques, sur des rivières et aux travers de petits lacs, le paysage semble très naturellement préservé. Les eaux sont très poissonneuses car nous voyons beaucoup de pêcheurs sur les rives et de nombreux poissons, petits et gros sautent souvent hors de l’eau près des étendues d’algues.
Arrêt au quai public du bourg de CAMPBELFORD pour le repas et prendre de l’essence.



Nous repartons à 12H 45 et deux heures après, nous franchirons 8 écluses montantes dans la journée. Nous nous arrêtons à 19H au mur après deux écluses consécutives dans un basin entres les écluses. Nous allons tous nager. Nous dinons d’un bon souper bien mérité et partons dormir bien fatigués.









4 juillet 2010 Trent-severn Waterway, Ontario

Nous dormons comme des bébés pour cette nuit sur l’eau et après le petit déjeuner, nous reprenons la navigation en remontant le canal jusqu’à la prochaine écluse. Après la manœuvre d’entrée, je salue l’éclusier en le remerciant pour une nuit de silence et il me rend un large sourire.

A 12H 30 nous prenons un mouillage dans une petite crique en bordure de la rivière que nous remontons au Blue Hole. L’eau est calme au possible, chaude, 26° et ca vaut la peine interrompt la journée de navigation pour la baignade.

Nous aurons franchis dix écluses lorsque nous nous arrêtons passé 5H au mur de HASTINGS.
Nous irons faire une petite marche dans la campagne environnante. Cela sera très reposant. Les manœuvres pour rentrer et dans les écluses sont maintenant une routine, mais il peut y avoir une « catastrophe » comme accrocher les lignes qui pendent au mur afin de tenir le bateau pendant l’ascension ! ou rater une bouée par rêverie et se retrouver sans eau sous le bateau ! ou, que sais-je encore, je ne les ai pas toutes faites donc j’en aurais d’autres à vous conter.

Nous larguons les amarres à 5H 45 sous un ciel plombé. Nous sommes arrêtés une demi-heure plus tard en haut d’un pont qui ne sert plus au trains, il y a des enfants qui plongent mais nous laisse le passage. Bing, Bang, Grrrrr… le moteur ne fonctionne plus. Une demi-heure plus tard, avec l’aide de Windsong, nous nous arrêtons dans une petite marina de HASTINGS afin de trouver un mécanicien.









4 juillet 2010 Hastings, Ontario

Nous voila sans moteur. Nous avons besoin de le remplacer et cela doit prendre deux semaines. Jay et Joan de Windsong nous invitent a venir continuer le voyage a bord de leur bateau de luxe. Sara et Stéphanie sautent de joie car Windsong a l’air conditionné ainsi que deux cabines prives bien vide. Bon nous passons pour arrêter ce soir à PETERBOROUGH, une ville important de plus de 70 000 habitants. Nous avions prévu de pouvoir laisser le bateau à la marina municipale de Hastings qui s’occupe des réparations. La décision est bonne. Nous arriverons à la marina municipale de PETERBOROUGH vers 3H 30 et prendrons un quai abrité du fort vent qui s’est levé aujourd’hui. Nous aurons franchis deux écluses et fait 35 NM.




PETERBOROUGH a un centre ville organisé autour d’une rue commerçante principale et de rues adjacentes avec tous les services de la ville. Elle suit également la rivière qui la traverse. Nous y trouvons de nombreux magasins et ce cœur de ville est très animé, nous aimons nous y promener. Nous avons instaurés un rythme touristique avec visite de galerie d’art et assister a un concert de tradition comique canadien.






5 juillet 2010 Peterborough, Ontario

Nous partons vers 8H faire le marché et trouvons un inventaire d’étals de produits frais qui donnent envi de tout dévorer. Tous les légumes et fruits sont produits dans les fermes de la province et alentours. Nous faisons des achats avec gourmandise en pensant aux bons repas que nous allons nous mijoter à bord.

Départ de la marina à 8H 30 vers la première écluse où tout se passe bien, puis nous filons vers la seconde, qui n’en est pas une. Nous allons franchir un fort dénivelé de vingt mètres au moyen d’un ascenseur. A notre arrivée, le préposé nous indique notre place dans un grand bassin, en fait une baignoire pleine d’eau puis ferme une porte derrière nous.
A côté de notre « baignoire », il y en a une autre qui est en haut à l’arrivée. Toute cette machinerie est équivalente à une gigantesque balance et c’est le poids de celle qui est en haut qui fait monter l’autre. Cela se fait au moyen de vérins hydrauliques qui donnent les impulsions nécessaire au fonctionnement. C’est génial et spectaculaire. Sue est invitée a monter avec l'ingénieure pour voir comment tout fonctionne et pour prendre des photos. Il faut savoir que ce « lift lock » a été construit en 1907 et fonctionne continuellement depuis.
Pour le déjeuner, nous prendrons le mur d’une écluse qui nous permet de franchir les chutes d’eaux de la rivière qui sont très proches. Nous rencontrons un grand bateau de touristes de 120 pieds. Nous sommes une nouvelle fois dans un cadre champêtre splendide et nous avons deux familles d’oies sauvages à côté du bateau qui tondent le gazon avec application. Il y a au total une quinzaine d’oisillons. Ceux-ci sont très laids, ils sont à un stade où ils ont un corps assez formé mais pas encore d’ailes.
Nous franchirons sept écluses et ferons seulement 10 NM. Nous stopperons dans une petite marina au fil de la rivière que nous remontons. Nous faisons tous de la natation avant que nous dinons d’un bon souper a bord Windsong.








6 juillet 2010 Otonabee River, Ontario

Nous ferons une petite balade matinale afin d’aller acheter du pain frais et du lait. Nous larguons les amarres à 9H.
Nous allons avoir la journée la plus belle de cette navigation.
Premièrement, nous avons trouvé un nouveau travail pour Windsong, tondeuse à gazon ! Nous allons naviguer ce matin dans un canal étroit et peu profond, mais de plus envahie par de longues algues qui viennent jusqu’à la surface. Nous passons au travers de ces champs et nous coupons donc tout ce qui est sur notre chemin en traçant une saignée bien nette de notre route. An début, nous sommes un peu inquiets mais nous constatons d’autres sillons et de plus, il n’y a pas d’autre solution. Une autre fois, dans la journée, en traversant un assez grand lac, nous constatons que nous avons perdu un peu de vitesse et que le bateau fait un bruit inhabituel et en regardant autour de nous, nous constatons que nous avons attaqué un autre champ d’algues.
Nous allons naviguer entres d’innombrables iles, des myriades d’iles petites moyennes ou grandes. Elles sont couronnées de bosquets d’arbres, pins, sapins, érables et autres essences que nous ne distinguons pas. Elles ont à leurs pieds de beaux rochers polis par les millénaires, gris, roses ou blancs et sont souvent occupées par des chalets. Nous ne comprenons pas toujours comment ces habitations ont pu être construites, quelques fois perdues au milieu d’une petite clairière dans le bosquet ou trempant quelques planches en équilibre au dessus ou dans l’eau, magnifique, il n’y a pas d’autre qualificatif.
Le chenal de navigation serpente entre ces havres de paix, pas toujours dans une direction probable mais souvent arrondissant ces rochers qui semblent nous attendre sournoisement. Chaque détour est un étonnement et à chaque fois, une curiosité se découvre à nos yeux étonnés de tant de beauté sauvage.







7 juillet 2010 Trent-Severn Waterway, Ontario

Donc, départ vers 10H pour une petite étape de 3 NM pour rejoindre une écluse située dans un petit bourg dont on nous a dit le plus grand bien.
Arrivé à 11H, nous attendons notre tour afin de franchir l’écluse, il y a beaucoup de monde alentour. Le lockmaster vient nous accueillir au bas de l’écluse amicalement et nous lui demandons s’il est possible de rester jusqu’à demain au mur supérieur. Il nous répond par l’affirmative et pendant que nous montons à l’éclusage, il va faire serrer quelques petits bateaux qui sont au mur mais qui ont pris leurs aises.
Le cadre est toujours aussi agréable.
Nous irons faire deux balades pour visiter cet endroit qui est bien joli.
Le ballet des day boats franchissant l’écluse sera un spectacle étonnant. Il y a de nombreux « house-boats », des caravanes flottantes qui sont aussi manoeuvrantes qu’une tablette de beurre dans une poile à frire, les arrivées sont souvent acrobatiques et heureusement que les éclusiers ont l’habitude et sont d’un secours toujours efficace. Nous serons aussi l’attraction de cette fin de semaine en ce lieu, de nombreux locaux venant nous poser beaucoup de questions sur Windsong et nos navigations avec. Après une petite balade dans la soirée afin d’aller prendre une bonne crème glacée.



8 juillet 2010 Trent-Severn Waterway, Ontario

Nous larguons les amarres à 8H 30. La journée sera plus monotone, le canal serpentant dans des espaces naturels plus plats mais toujours aussi sauvages. Nous traverserons plusieurs lacs plus grands et franchirons deux écluses.
Vers 3H 30, nous stopperons au quai public d’une petite communauté, endroit un peu triste et quelconque. Aujourd’hui, le temps s’est un peu dégradé, avec un vent de Nord Ouest assez violent et une température malgré tout lourde laissant présager la venue imminente d’orages. Nous les aurons pendant la nuit mais notre quai est très abrité et nous passerons une nuit calme.








9 juillet 2010 Trent-Severn Waterway, Ontario

Nous serons en action à 8H du matin car nous avons six écluses à franchir aujourd’hui, dont un «LAKEFIELD liftlock », l’ascenseur qui doit nous faire descendre de quinze mètres cette fois ci. C’est toujours impressionnant, mais nous sommes de vieux navigateurs maintenant et passons avec application mais sérénité.
Nous commençons avec lui notre redescente vers les grands lacs du centre de l’Amérique du Nord. Le chenal est particulièrement étroit et peu profond toute la journée. Avant d’embouquer un canal, il nous faut avertir le liftlock de notre parcours car il n’est pas possible de s’y croiser. Heureusement, il n’y a personne qui navigue, tout le monde est retourné à son travail et nous ne croiserons qu’un seul bateau dans toute la journée.
Une heure plus tard, nous sommes devant trois écluses conventionnelles que nous franchirons en deux heures, compris notre arrêt au mur de la seconde deux kilomètres avant la sortie du canal sur un grand lac que nous devons traverser, le lac SIMCOE.
En soirée, les fermiers reculte le foin tout près du canal, et le ciel nous donnent un couché de soleil magnifique. Le vent tombera complètement nous laissant augurer d’une traversée sécuritaire du grand lac.




10 juillet 2010 Trent-Severn Waterway, Ontario

Nous serons réveillés de très bonne heure ce matin et après le petit déjeuner, nous larguons les amarres à 8H 00. En bout de jetée, il y a un panneau informant les plaisanciers que le lac « peu être dangereux suivant les conditions météorologiques » !!!!!!!!




Nous préférons faire cette petite traversée de dix milles nautiques de bonne heure, le vent étant toujours beaucoup plus faible au lever du soleil et ne prend de la force qu’en mi journée. Nous arriverons à notre destination à 12H 30 dans la ville d’ORILLIA. Nous allons jusqu’à la marina municipale qui est située en plein centre ville. Nous n’y trouvons deux hommes pour nous accueillir. Nous faisons un petit tour de reconnaissance dans le quartier et revenons au bateau. Peu de temps après, voyant que le dockmaster est arrivé, je vais parler avec lui et lui demander les tarifs pour laisser le bateau deux jours durant notre retour au pays pour recouperez le nouveau moteur pour le Lucy III dans l'État de New York. Tout d’abord, il me dit que ce n’est pas un problème. De même, je téléphone pour louer une voiture ici afin d’aller à Clayton. Jay doit venir et nous reviendrons avec notre caravane ce qui arrange nos affaires. J’ai une connexion Verizon Wireless internet directe depuis le bateau ce qui me permet de mettre en œuvre les modalités de notre voyage vers le pays. Pendant qu’à l’extérieur, il pleut à grandes eaux pendant plusieurs heures, nous sommes contents d’être sous abri.
Nous partirons demain matin vers 10H en voiture jusqu’à Clayton puis nous prendrons le moteur, pour rejoindre HASTINGS où nous arriverons à 3H 15 le soir. Il est intéressant de prendre les deux voitures et de ne pas avoir d'ennuis a la Frontière américaine. Après explication de notre périple des derniers jours et de notre arrivée, il nous informent que nous n’avons pas faire les formalités d’entrée pour le moteur, pourvu qu’il revient aux USA. Merci les douanes canadiennes.



11 juillet 2010 Orillia, Ontario

Nous avons interrompu notre voyage pendant deux jours très exactement.
Joan, Sue, Sara et Stéphanie ont passé la journée d’hier à visiter la ville d’Orillia et a nettoyer le bateau.




Nous sommes impatients ce matin de reprendre la voie navigable dans ces belles contrées canadiennes. Nous ferons l’avitaillement ce matin et le plein d’eau potable.
Vers 10H nous sommes prêts à sortir de cette sympathique marina ORILLIA. En traversant le lac COUCHICHING, les bateaux s’égaillent un peu partout en prenant de la vitesse. Nous continuons notre chemin plus tranquillement. Nous franchissons deux nouvelles écluses en descendant, ce qui nous rapproche du niveau des grands lacs. Nous empruntons la très étroite rivière SEVERN qui serpente entre de petits lacs dont les berges sont quasiment toutes construites de petites maisons en bois.
En fin de journée, vers 7H, nous nous arrêtons devant une écluse et qui à quelques pontons équipés pour l’accueil des bateaux.







12 juillet 2010 Trent-Severn Waterway, Ontario

Ce matin, après un bon petit déjeuner pris au frais sur la terrasse, nous partons en exploration autour de l’établissement qui nous accueille. De quelque côté où nous allons, nous nous heurtons à la forêt. L’ éclusier nous confirme que le seul accès à cette région se fait par la rivière, même pour lui. Cet endroit est habité depuis plus de 150 ans, période où une première famille de trappeurs était venue s’installer ici pour commercer avec les nations autochtones.
Nous sommes tout de même dans une province canadienne anglophone, l’Ontario. Nous prenons un petit lunch avant de larguer les amarres peu de temps après midi.

Nous irons jusqu’à une écluse unique au monde qui va nous permettre de descendre de 18 mètres. Nous y arriverons à 2H et nous nous arrêtons au quai avant cette merveille technique, « the railway BIG CHUTTES ».
En fait, il s’agit d’un grand chariot qui se déplace sur des rails et qui est tracté par un système de câbles. Le chariot descend dans l’eau, les bateaux, entre un et quatre suivant leurs tailles, entrent entre les bras de celui-ci et sont pris dans des sangles et des bers hydrauliques afin de les maintenir d’aplomb après s’être posés sur le fond du chariot dès que celui-ci sort de l’eau pendant le transfert.
Nous passerons une demi-heure à étudier le processus. Notre quai se rempli de trawlers canadiens avec qui nous faisons connaissance. Sue et Joan arrivent en voiture pour nous rejoindre. Nous appliquons à la lettre les instructions des machinistes qui officient à la manœuvre en essayant de nous remémorer les images des bateaux qui viennent de passer. Leur professionnalisme fait que nous empruntons cet ouvrage en toute sécurité quoique quelque peu tendus. Dès que nous sortons du chariot dans le bassin inférieur, nous poussons un ouf de soulagement et amarrons au quai. Nous laissons Jay et Joan tous seule sur Windsong pour les rejoinder à Port Severn.

Nous retrouvons Windsong au quai de la dernière écluse qu’ils franchiront demain afin d’être au niveau des grands lacs. Nous y serons vers 7H peut de temps après, Jay, Joan et leur trois chiens arrivent avec leur bateau Windsong et s’amarrent derrière nous.

Dans le courant de la soirée, avec nos amis, nous allons visiter les alentours et prenons une glace. Quelques maisons avec un bel hôtel récent se partagent les berges de l’écluse. Le pont qui enjambe la rivière SEVERN est fermé et ne permet pas son franchissement. Un panneau d’information explique que cette situation est due au mauvais état du pont et cela devrait durer jusqu’à l’été 2011 !!!!!!! Cela oblige les habitants de faire un grand détour de plusieurs dizaines de kilomètres afin de changer de rive.
En fin de journée, voyant que nos amis se prélassent dans l’eau, nous prenons le bain dans ce lac canadien. Il fait depuis plusieurs jours un grand beau temps avec un soleil qui chauffe l’atmosphère à blanc. Ce matin à 10H, il faisait déjà 30° et la température monte jusqu’à plus de 36°. La mise à l’eau du capitaine est quelque peu hésitante, elle est à 20° environ et l’écart avec l’air est important. Mais je finis par piquer une tête dans cette eau rafraichissante.



















13 juillet 2010 Trent-Severn Waterway, Ontario

Jay et Joan ayant décidé de de se rendre à Midland, nous décidons de les retrouver à leur prochaine escale. Nous allons visiter Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons. C’ est la mission implantée par les jésuites français en territoire huron au dix-septième siècle et aussi une forteresse. On y trouve la première colonie européenne de l'Ontario. En 1639, les jésuites et leurs auxiliaires laïques entament la construction d'un poste entouré de palissades, qui comprendra un casernement, une église, des ateliers, des maisons et une aire d'accueil destinée aux visiteurs autochtones. En 1648, Sainte-Marie héberge, dans cette contrée sauvage, soit le cinquième de toute la population de Nouvelle-France. En temps modernes fut construit une église aux martyres jésuites. Nous allons plus tard voir la base navale et militaire de Penetanguishene, suite à la guerre de 1812, menée dans le but de conserver l'accès au Haut Canada. Dans l’après midi Windsong arrivent a MIDLAND et nous partons visiter ce bourg qui ne semble pas très animé.
A midi, nous nous installerons sur une table avec deux bancs dont plusieurs sont installés tout a un restaurant Italien avec les trois chiens,. Pour le diner, nous mettons les chiens dans notre caravane afin de souper ensemble à l'intérieur. Nous prenons rendez-vous avec Jay et Joan en novembre à Boston pour discuter ce voyage au Sud. Je crois que nous aurons quand même quelques histoires à raconter.

14 juillet 2010 Midland, Georgian Bay, Lake Huron, Ontario

A 2H, nous quittons ce charmant petit port ensemble. Nous prenons la direction du sud pour ce rendre à HASTINGS et nos amis celle de leur port d’attache, MIDLAND. Ils vont ce rendre au sud en FLORIDE pour l’hiver passant par le fleuve Mississippi. Nous nous promettons de garder le contact par courriel en souhaitant nous revoir plus tard. Voir: www.svwindsong.blogspot.com


Nous sommes en voiture pendant trois heures. Nous nous arrêtons dans la marina de HASTINGS où nous avons la surprise de trouver le LUCY III au quai avec un nouveau moteur. Nous allons prendre une glace et allons nous balader dans le parc tout proche. Nous allons nous baigner dans le parc au nord de la marina. Les mécaniciens sont venus à bord pour vérifier le moteur du bateau. Je les rejoints et le moteur fonctionne très bien. Ils repartiront vers 7H du soir et je rentre à bord retrouver mes équipières, Sue, Sara et Stéphanie.
L’environnement est magnifique et très paisible. Nous soupons sur le bateau en appréciant ces moments.
Nous passerons une nuit très calme, le vent finissant par s’évanouir totalement.




15 juillet 2010 Hastings, Ontario

Le petit déjeuner est englouti de bonne heure et nous descendons à terre afin de faire une grande balade dans le parc et de profiter des toilettes de la marina. Nous empruntons le tracé de retour vers les États-Unis. Sue prends la voiture et le chemin pour nous rejoindre à Campbellford. Il y a peu de bateau et nous passons les écluses sans problèmes. Tout est très calme et reposant.
Nous entendons à RADIO CANADA que nous sommes pris dans une canicule qui couvre tout le Sud du pays.
La journée se passe en essayant de se protéger au mieux de la chaleur toujours plus lourde. Nous décidons de rejoindre demain, une écluse cachée dans une très petite baie afin d’être protégé. De retour à l'écluse no. 6, nous nous baignons car la température commence à monter. Sue nous prépare un délicieux souper et nous dinons sous des arbres “Willow”.



16 juillet 2010 Écluse n. 6, Ontario



Départ ce matin peu avant 8H, nous avons 44 NM à faire, ce qui devrait nous prendre au moins 10 heures. Nous rentrons un peu plus dans le chenal balisé, souvent très étroit par ailleurs, sous peine de prendre le risque de frapper les innombrables rochers environnants. Nous arrivons à TRENTON MARINA où il n’y a que de gros bateaux à moteurs stationnés aux quais. Nous recevons un accueil très « friendly », le dockmaster nous consentant une réduction sur le prix d’essence. Nous attendons notre amie Marie Bedard d’Ottawa et Sue, et prenons notre déjeuner au restaurant tout près. Dans l’après midi, nous (Marc, Sara et Stéphanie) partirons avec Lucy III jusqu’au village, PICTON. Sue et Marie vont à l’avance et nous trouve une Marina au centre du village. A 8H, nous sommes amarrés au quai à l'hôtel, je passe par le bureau afin de les informer de notre arrivé. Je parts, non loin, réserver une table dans un restaurant canadien. Le restaurant s’anime et nous avons la chance de bien parler avec Marie. Nous retournons au bateau afin de nous installer pour la nuit.










17 juillet 2010 Picton, Ontario

Après le déjeuner superbe à l'hôtel de Picton, nous partons ce matin à 9H pour une nouvelle grande étape. Nous voulons nous rendre a Clayton sans arrêter Le vent d’ouest souffle avec vigueur ce matin et nous retrouvons un clapot de 6 pieds entre les iles car le chenal sort un peu à découvert dans le lac ONTARIO.
Nous sommes arrivés sur la frontière entre le CANADA et les USA, la rive Nord Est est canadienne et l’autre rive est américaine. Je dois naviguer du bon côté du chenal, très large qui recommence à serpenter entre ces iles. Notre objectif est la ville frontière de Clayton dans laquelle nous ferons notre prochaine entrée en territoire américain et laisser notre bateau pour l’hiver. Nous arriverons vers 16H dans notre coin de French Bay à Clayton, New York. Nous n’oublions pas d’aller au douanes américaines (c’est seulement un appel au téléphone). Après ce trajet, nous prenons une glace tout près de la marina. Sue nous accueille dans la rue principale. De retour au bateau, nous irons nous baigner afin de nous rafraichir de la lourde chaleur ambiante.



18 juillet 2010 Clayton, New York

De bonne heure ce matin, après avoir mis l’annexe à l’eau, je pars visiter la marina ou nous allons laisser le bateau pour l’hiver.

Nous avons décidé de descendre voir ma Tante Dorothy à MONTREAL.
Tout est bien à bord. Je prépare le bateau pour notre absence pendant que Sue, Sara et Stéphanie préparent nos affaires pour le retour à Boston.